Un œil pour les fleurs
Le photographe japonais Nobuyoshi Araki est une légende au Japon. Prolifique, il se promène en permanence avec son appareil photo, capturant tout ce qui l’inspire : les cieux de Tokyo, le corps de femmes, et surtout des fleurs, toujours des fleurs…
Tendrement érotique
À l’ère du digital, Araki est l’un des rares photographes à encore utiliser une pellicule, ce qui donne à ses photos une qualité tout particulièrement profonde. C’est un homme sensuel, qui aime la vie, les femmes; surtout la sienne qu’il a photographié avec une tendresse inouïe jusqu’à sa mort. Il aime également provoquer, et ses portraits érotiques sont à la fois inspirés par la tradition (du bondage kinbaku japonais) mais aussi résolument contemporains.
Hymne à la vie
Ses fleurs aussi sont d’un érotisme incandescent, et elles résument à elles seules tout l’univers d’Araki. Ainsi, la beauté, la vie, la mort sont présentes, alors que l’exposition s’ouvre avec les fleurs. L’un des commissaires, Jérôme Neutres, explique « Notre histoire d’Araki s’ouvre sur un bouquet de fleurs, fleurs de vie et fleurs de mort, bulbes organiques exubérants explosant comme des feux d’artifice (hana bi, feux d’artifice en japonais, signifie littéralement « fleurs de feu »), mais également pétales fanés et tiges flétries qui signent la tragédie intrinsèque à la fleur comme à la vie.”
Son oeuvre, magnifique, provocante, touchante, vous attend, jusqu’au 5 septembre 2016 au Musée Guimet, 6, place d’Iéna, 75116 Paris